Le mur d’annexion s’allonge : 8 hectares sont confisqués sur les communes de Azzoun et de Jayyous et 1 hectare sur Wadi village proche de Bethléhem. Le siège total des territoires occupés continue de produire ses effets dramatiques. Le manque de carburants et de denrées de première nécessité s’est durement fait ressentir dans la bande de Gaza. La poursuite de la colonisation en Cisjordanie s’est traduite cette semaine par la réoccupation de la colonie de Homesh, la destruction de deux maisons et la confiscation d’un hectare de terre à Bal’a au N.O. de Tulkar’m
Le pire désastre environnemental dans le nord de la bande de Gaza
Les barrières de terre d’une retenue d’eaux d’égout se rompent et tuent 4 personnes en détruisant les foyers de centaines de familles dans le village de bédouins. Plusieurs personnes sont portées disparues.
Le PCHR demande à la Communauté internationale et au gouvernement palestinien de fournir des abris de secours aux victimes du désastre.
Vers approximativement 10hr le mardi 27 mars 2007, quatre Palestiniens, une femme âgée et 3 enfants, ont été tués et 20 autres ont été blessés dans le village d’Um eL-Naser (village de Bédouins), lorsque les barrières de terre autour d’une retenue d’eaux d’égout se sont rompues, 150 mètres au nord du village. Les eaux d’égoût ont ensuite inondé le village, et l’effet était d’autant plus dévastateur que la retenue était située plus en hauteur, donnant à l’inondation plus de puissance et de force destructrice.
Le niveau des eaux était de 2 mètres dans le village. Quatre personnes sont mortes noyées, et 20 autres ont été blessées par l’inondation. Des équipes de secours d’urgence de la défense civile, de médecins et de la police essayaient toujours de trouver les personnes disparues à l’heure de ce communiqué. Plus de 250 maisons ont été endommagées, dont 20 maisons qui ont été totalement détruites. En outre, des dommages substantiels ont été causés aux magasins, aux véhicules privés, et à d’autres services dans la zone.
Des sources médicales de l’hôpital de Kamal Odwan dans Beit Lahia, de l’hôpital de Shifa dans Gaza, et la clinique médicale d’urgence dans le village ont informé le PCHR qu’elles ont reçu les corps de quatre victimes, toutes ces personnes résidant dans le village de Bédouins :
Nasra Nuseir Salem Ermeilat (70 ans) ;
Suheir Salab Abu Ghrara (17 ans) ;
Mohammad Salem Masek Abu Atieq (1 an) ; et
Jamal Barak Abu Safra (3 ans).
En outre, 20 personnes blessées ont été sauvées par les équipes de secours. Huit femmes étaient parmi les blessées.
Une équipe du PCHR s’est précipitée dans le secteur pour évaluer les dommages et l’ampleur du désastre environnemental. L’équipe a constaté un départ massif des habitants en détresse. Les résidants ont informé le personnel du PCHR que 4 personnes restaient manquantes, dont une femme âgée et un enfant. Les recherches se poursuivaient à l’heure de la publication.
On notera que le PCHR avait prévenu de la possibilité d’un désastre environnemental et humanitaire dans ce secteur il y a déjà longtemps. Le PCHR avait sollicité les autorités responsables, y compris les forces israéliennes d’occupation (FIO), d’agir pour éviter un tel désastre il y a quelques années. De plus, le PCHR avait mis en garde contre la contamination par les retenues d’eaux d’égout des ressources en nappes phréatiques dans le secteur.
En conséquence, le PCHR rappelle les éléments les plus importants de sa position affichée dans le passé :
En 1993, le centre s’était opposé aux tentatives des FIO de transférer de force les habitants du secteur, connu alors comme région de Sa’ad Al-Ansari , et avait utilisé tous les recours légaux possibles pour empêcher l’expulsion. Les efforts déployés par le PCHR avaient permis de maintenir les habitants dans leurs maisons.
À la fin de 1997, l’Autorité Palestinienne (AP) avait expulsé quelques habitants du secteur de Sa’ad Al-Ansari qui vivaient à proximité des retenues d’eaux usées. Aujourd’hui, le secteur est connu en tant que village d’Um Al-Naser. Le PCHR avait fait connaître sa grave préoccupation concernant les vies des civils en raison des risques sanitaires posés par ces retenues, dont la puanteur, les insectes, et la contamination des ressources d’eau souterraines. Le PCHR avait également averti de la possibilité d’une inondation.